Cela faisait bien trop longtemps que personne ne se
retournait plus au passage d’une Citroën. Un vieil homme illustrait encore hier
cette situation en tournant autour de la jeune citadine: « Ça ne vaut pas la
DS, mais c’est vraiment pas mal ». Pourtant loin de vouloir correspondre à des
références passées, la DS3 semble attirer toutes les générations. Ses atouts ?
Un tempérament coloré et un physique de caméléon. L’originalité surtout, qu’on
est allé chercher dans un style très contemporain, à l’inverse des concurrentes
que sont les MINI, Fiat 500 et autres Alfa MiTo.
Plus qu’esthétiquement, c’est surtout au volant que la DS3
séduit. Position de conduite « tip-top », superbes sièges baquets assurant
maintient et confort et ambiance confinée donnent immédiatement envie de
rouler. D’attaquer même. La sonorité sourde et rauque émise par la double
sortie d’échappement aussi ! Le 1.6 THP turbo et injection directe de 156 ch,
conçu en collaboration avec BMW, est à l’aise à tous les régimes, enroulant en
bas du compte-tours puis offrant ensuite une poussée vigoureuse et linéaire,
toujours bien servi par une commande de boîte douce et précise.
Des sensations que confirme le chrono. Pas de quoi toutefois
affoler le châssis, dont la rigueur s’avère remarquable ; les spécialistes
trains roulants de chez PSA connaissent leur métier! En plus d’une direction à
l’assistance électrique judicieusement paramétrée pour offrir un toucher de
route idéal, les trains roulants sont acérés et l’amortissement s’affranchit
avec brio de tous les types de revêtement. Bref, de quoi associer rigueur et
remarquable agrément. Vivement la version 200 ch prévue ultérieurement !
Comme on l’a compris, cette DS3 peut se targuer d’offrir un
remarquable comportement, au point qu’elle ne sollicite qu’exceptionnellement
son ESP (entièrement déconnectable) de série. Même bilan côté freinage,
assurant efficacité et stabilité. Pas de mauvaise surprise non plus côté
sécurité passive : très récente et dotée de six airbags de série, la DS3 se
voit créditée d’emblée de cinq étoiles EuroNCAP.
En plus d’une dotation fort complète sur cette finition
haute Sport Chic, seule disponible avec cette motorisation, la DS3 procure un
confort rarement atteint, pour ne pas dire jamais, dans la catégorie des
petites sportives. De ce côté, les nostalgiques des petites GTi d’antan seront
déçus : non seulement les sièges et l’amortissement assurent un confort presque
royal, mais l’insonorisation se montre elle aussi excellente avec des matériaux
insonorisants qui rappellent à s’y méprendre ceux de l’illustre grande routière
de 1955. Avec leur patronyme, c’est bien là leur seul point commun ! Cerise sur
le gâteau, et fait rare dans la catégorie, il y a trois places arrière et un
(assez) grand coffre.
Si à 20 000 € cette actuelle version haut de gamme essence
semble plutôt bien positionnée au regard de ses prestations et de son
équipement, tout dépend à quelle rivale on l’oppose. Vendue sensiblement au
même tarif qu’une Alfa Roméo Mito, elle se révèle logiquement plus onéreuse
qu’une plus petite Fiat 500 mais bien moins qu’une… Mini, sa rivale avouée.
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